Lettre ouverte de La Bifurk, février 2011

Co-écrite avec des membres du CA et des salariés de La Bifurk, retrouvez ci dessous une lettre ouverte avec laquelle nous avions interpellé les citoyens grenoblois, sur la réalité d'une telle structure :

    Amis de La Bifurk,
    Partenaires ou citoyens Grenoblois,

    Cette lettre pour vous faire savoir que La Bifurk se situe dans une période clé de son histoire. La pérennité des activités développées ces dernières années est menacée par l'insuffisance de nos moyens ; nous faisons appel à votre soutien moral pour franchir le cap qui se présente.

    Du haut de ses neufs ans, La Bifurk a atteint une maturité lui permettant de donner du sens à la diversité de ses activités : lieu ressource des associations grenobloises, espace d'activités aux tarifs accessibles, événements éclectiques reflétant la profusion des initiatives culturelles locales, espace de création, d'expérimentation et de diffusion pour les artistes novateurs, lieu de découverte des sports urbains, espace d'expression et de débat d'idées, de promotion d'une consommation responsable. La cohabitation de ces activités fait de La Bifurk un lieu unique sur Grenoble.

    Ces deux dernières années, nous avons réalisé les investissements nécessaires à l'accomplissement de nos missions: aménagement de notre halle de création, équipement son et lumière, accroissement significatif de notre équipe salariée. Le niveau d'activité obtenu est le résultat de l'engagement de nombreux bénévoles, salariés, artistes, techniciens et habitants. En la conservant dans le projet de réaménagement de la ZAC Flaubert, La Ville de Grenoble reconnait désormais La Bifurk comme un des lieux de vie incontournable et structurant du secteur 4, et comme un lieu ressource des associations et de la jeunesse de l'agglomération.

    Pour autant, notre activité repose sur un équilibre précaire : notre équipe, passée de trois de sept salariés, s'est surtout construite grâce à des aides à l'emploi, de plus en plus hypothétiques ; les subventions publiques ne représentent plus que 35% de nos ressources en 2010. Toutes les prévisions budgétaires montrent qu'il est impossible de conserver les murs, sans des financements publics accrus pour maintenir l'activité qui s'y développe.

    La pérennité de la Bifurk dépend désormais du soutien de la Ville de Grenoble à la hauteur de sa reconnaissance affirmée et de nos ambitions partagées.

    Plus précisément, notre développement doit s'appuyer sur :
- l'obtention d'une licence II (débit de boisson), afin d'accroitre nos ressources propres,
- l'investissement dans une solution technique permettant d'améliorer la séparation acoustique des espaces sportifs et culturels,
- l'augmentation de la subvention de fonctionnement de 40 000 € à 70 000 € annuels pour équilibrer un budget rendu fragile par le déficit de financement global.

    A ce jour, nous constatons que nos demandes ne sont pas entendues. Le conseil d'administration a par conséquent refusé de s'engager dans une convention triennale pour ces activités sans certitude de pouvoir les maintenir sur cette période.

    Au delà d'une conjoncture économique défavorable à l'investissement dans le secteur culturel et associatif, et au même titre que de nombreux partenaires associatifs auxquels nous nous associons, nous pensons qu'il s'agit de choix politiques courageux à effectuer pour assumer le maintien d'activités jugées pertinentes sur le territoire.

    Nous comptons sur vous pour soutenir la Bifurk dans son devenir. Exprimez- vous dans les commentaires ci dessous et faites connaître cette lettre ouverte dans votre entourage.


    Chaleureusement,
    le Conseil d'Administration de La Bifurk.

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